Affections de la vessie

Lithotripsie pour calculs rénaux

La lithotripsie est une alternative non invasive et couramment utilisée à la chirurgie pour le traitement des calculs rénaux. La procédure fonctionne en focalisant des ondes de choc de haute énergie pour désintégrer les calculs rénaux. Une fois désintégrés, les fragments ressemblant à du sable s’échappent du corps dans l’urine. Les gros calculs peuvent nécessiter plus d’un traitement par lithotripsie.

Le terme médical complet est la lithotripsie extracorporelle par ondes de choc (LEC). Le terme « extracorporel » fait référence à l’onde de choc générée à l’extérieur du corps. La procédure est organisée par un urologue après que des tests aient été effectués pour déterminer l’adéquation du traitement.

À qui la lithotripsie convient-elle ?

La lithotripsie peut être recommandée lorsqu’un calcul rénal est trop gros pour passer tout seul, ou lorsqu’un calcul se coince dans l’uretère (les tubes qui relient les reins et la vessie).

La lithotripsie n’est généralement pas recommandée lorsque le calcul rénal a un diamètre supérieur à environ 2 cm, est particulièrement dense ou est un calcul de type struvite. Ces calculs peuvent nécessiter une intervention chirurgicale.

La lithotripsie peut ne pas être appropriée si un patient présente l’une des conditions suivantes :

  • Grossesse
  • Anévrisme aortique
  • Troubles hémorragiques
  • Obésité significative
  • Anomalies squelettiques graves

La procédure de lithotripsie extracorporelle

La lithotripsie est généralement une procédure d’un jour. Dans le cadre de cette préparation, il est habituel de procéder à une échographie ou à une radiographie du rein pour vérifier la position du calcul rénal.

Avant l’intervention, le patient ne peut rien manger ni boire pendant un certain temps (généralement au moins six heures). Pour s’assurer que le patient reste immobile pendant la procédure de lithotripsie, un anesthésique est administré. Celle-ci se fait généralement sous forme de sédation intraveineuse (administrée par un goutte-à-goutte dans la main ou le bras), bien que dans certains cas une anesthésie générale puisse être recommandée.

Pour permettre la transmission des ondes de choc à travers la peau, un coussin en caoutchouc recouvert d’un gel spécial est placé contre la peau. Grâce à un guidage par ultrasons ou rayons X, les ondes de choc sont focalisées sur le calcul rénal et l’appareil de lithotripsie est activé.

L’intervention dure environ une heure, en fonction de la taille et du nombre de calculs rénaux. Tout au long de la procédure, le patient est constamment surveillé par l’urologue et l’anesthésiste.

Si le calcul rénal ou les fragments de calcul sont de grande taille, il peut être nécessaire d’insérer un petit tube (stent) dans l’uretère avant la lithotripsie. Celui-ci est positionné via l’urètre (le tube du corps par lequel l’urine est transportée de la vessie vers l’extérieur) à l’aide d’un instrument télescopique appelé endoscope. Le stent permet aux fragments de passer du rein sans bloquer l’uretère. Il sera retiré ultérieurement dans une clinique externe.

Après l’intervention

Une fois complètement réveillé, le patient est transféré de nouveau dans le service pour se rétablir. Des fluides intraveineux peuvent être administrés pendant et immédiatement après l’intervention pour aider à évacuer les fragments de calculs rénaux. Une fois que le patient est capable, il est encouragé à boire beaucoup de liquide pour faciliter ce processus.

Souvent, il y a de légères ecchymoses autour de la zone où les ondes de choc sont entrées dans le corps, ce qui provoque une gêne. Une certaine gêne peut également être ressentie lors du passage des fragments de calculs dans les voies urinaires. Si un stent a été inséré, il peut y avoir une certaine fréquence urinaire (besoin d’uriner fréquemment) et/ou une gêne due au stent qui irrite l’uretère et la vessie.

Le degré d’inconfort ressenti à la suite de l’intervention varie d’une personne à l’autre et peut être influencé par la taille des fragments de calculs résiduels et la durée de l’intervention. Des médicaments anti-douleur peuvent aider à soulager la gêne ressentie.

Avant de quitter l’hôpital, il convient de donner des directives claires sur la récupération et l’activité. Dans certains cas, une série d’antibiotiques peut être prescrite pour aider à prévenir l’infection.

Il est habituel que du sang soit présent dans les urines pendant quelques jours après l’intervention. Il est important d’informer rapidement l’urologue si le sang dans les urines ne se résorbe pas ou s’aggrave, si une fièvre se développe, si des difficultés à uriner sont ressenties ou si la douleur augmente.

En général, le travail et les autres activités normales peuvent être repris le lendemain, si la personne se sent capable. Si un stent a été posé, la reprise du travail devra être discutée avec l’urologue.

Suivi

Un rendez-vous de suivi avec l’urologue est généralement organisé pendant quatre à six semaines après la procédure de lithotripsie. Une radiographie ou une échographie peut être effectuée avant ce rendez-vous pour voir si l’intervention a réussi à éliminer le calcul rénal.

Les patients qui ont subi une procédure pour des calculs rénaux doivent recevoir des informations sur la prévention des calculs rénaux.

Références:
http://emedicine.medscape.com/article/444554-treatment
https://www.healthpoint.co.nz/public/urology/auckland-regional-urology-service/kidney-stones/
https://medlineplus.gov/ency/article/007113.htm

Laisser un commentaire